Renaud de Hurlevent

Il est parti

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Il a vendu sa bicoque
Une poignée de kopecks
Les poules avec les coqs
La fange des salamalecs

Il a mis son pécule
Dans un vieux sac en tulle
Puis devant la pendule
Il a quitté le vestibule

Il est parti à pied
Ignorant son auto
Emmanché le quartier
Où il laissait sa peau

Il est parti vers l’est
Pour croiser le soleil
Et jeter tout le reste
Dans l’aube qui s’éveille

Il a quitté sa vie comme on change de veste
Elle était trop petite et pas de belle couleur
Pour une dernière virée céleste
Bien au-delà de toutes ses peurs

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