Renaud de Hurlevent

Les clins-d’œil du phare

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(tempête bretonne ordinaire)

Crocs baveux écumant de rage
Mordant la roche déchiquetée
Les oiseaux n’ont pas fier ramage
Dans les anfractuosités

Des arcs d’eau tombent des nues
D’un fracas de tonnerre de Dieu
Aucun bateau d’humains en vue
La mer s’explique avec les cieux

La lumière meurt sur le soleil
Couve la grève d’une ombre noire
Cet endroit était une merveille
Mais sa mue aura lieu ce soir

Les arbres sont devenus fous
Le vent hurle à leur faîte
Sûr qu’en Bretagne il y a des loups
Je les ai vus de ma fenêtre

Niché sous ma mansarde
Je n’ose plus bouger
Incandescences furibardes
L’atmosphère s’est figée…

Des mots comme en kyrielle
Sur mes pieds en buvard
Le jus de mes prunelles
Et les clins-d ’œil du phare


Renaud de Hurlevent

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