Les oiseaux se taisent
Dans les arbres morts
Où des ombres baisent
Rongées de remords
Les chiens sont fourbus
Les ventres à terre
Les paroles bues
Aux lèvres amères
Les paupières si lourdes
Telles des balluchons
Des outres et des gourdes
Et des tire-bouchons
Les sommeils sont rouges
Vies chauffées à blanc
Dans les tristes bouges
De nos faux-semblants
Les matins si gris
Les soleils si blêmes
Je suis vert-aigri
J’écris un poème