Renaud de Hurlevent

Chat avec mon chat

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Je vois que tu m’épies
Que tu phosphores sur moi
De tes yeux jaunes et gris
Sur ton trône de bois

Je vois que l’air moqueur
Qui trousse ta babine
Est comme un haut le cœur
Un coup de carabine

Lorsque tu condescends
A me regarder droit
Je sais pas je me sens
Coupable d’être moi

Un humain si fragile
Qui a besoin de toi
Petit fétu futile
D’une espèce de rois

Méprisant les espèces
Et ignorant les lois
Un peu comme un herpès
Sur un cheval de bois

Je sais que tu m’observes
De tes fentes mi-closes
Et ce n’est pas ma verve
Qui changera les choses

Je comprends ton message
Félin de jardinières
Prisonnier de ma cage
Blotti dans mon ornière

Ta liberté s’arrête
Où s’arrête la mienne
Toi qui n’es qu’une bête
Derrière mes persiennes

Renaud de Hurlevent,

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