Le crépuscule allonge les ombres mordorées
Le jour recule et songe à passer les orées
Ton corps vêtu de lune ondoie contre le mien
Je glisse en ta lagune dans un doux va et vient
Puis un cri de lumière jaillit de tes prunelles
Lascive cavalière se fait louve et rebelle
Quand tu happes ma hampe en sauvage femelle
Je me rends et je rampe sous ta langue cruelle
Ta cambrure impudique résonne comme l’appel
Possession diabolique dans le souffre et le sel
Tes cheveux se rebiffent éperdus sur ton cou
Et ton dos je le griffe d’un feulement de loup
La nuit se fait complice de sa voûte étoilée
Dans ton précieux calice rempli et empalé
Le flux tumultueux de ma petite mort
Allume impétueux le feu de ton aurore
Renaud de Hurlevent.