Dans les lacs trop sombres de tes yeux moirés
Des éclats de pénombre, des tenues de soirée
Et tout l’origami de tes pulsions rebelles
Qui déplie ses frissons le long de mon échelle
Dans l’amande douceur du sourire narquois
Il plane un trait d’humour envolé du carquois
La flèche qui se fiche en mon corps haletant
Me dit que tu te fiches de mes émois brûlants
Dans la moue en recoin du regard si farouche
Se jouent de loin en loin les éclairs de ta bouche
Avide de langueurs, de morsures, d’escarmouches
Ta fleur est carnivore et je suis une mouche
Dans le cri de la louve qui jouit sans effet
La liberté te couve de ses ailes de fées
Et les ombres de toi comme ultimes refuges
Ne sont que passe-droits de tous tes subterfuges
Dans ce corps tout offert et qui ne compte pas
Les griffes sont de fer pour qui oublierait là
Que tu sais te donner mais aussi te reprendre
Rien n’est jamais gagné, c’est à moi de l’apprendre.
Renaud de Hurlevent.