La lumière matinale griffée par les rideaux
Dessine sur ton corps des arabesques d’ombres
Comme un peintre allumé se saisit du pinceau
Pour tisser sur la toile des éclats de pénombre
Doucement tu délites les brumes de ton sommeil
Tes yeux sont encore clos mais pulsent tes paupières
Des frissons jouent et courent sur ton simple appareil
Jusqu’aux bouts de tes seins et de leur orbe fier
Impudique farouche nimbée de sortilèges
Tu offres au jour qui naît la beauté de ta peau
Et moi qui te regarde, tendu au bord du piège
Impatientes mes lèvres, à ma bouche vient l’eau
A Satan qui me tend le satin de l’offrande
Je succombe et me rend, je dépose les armes
Mon glaive est douloureux tellement il se bande
Et mes neurones en feu sont ivres de tes charmes
Je dépose un baiser sur le creux de tes courbes
Mes papilles te butinent et lapent ton nectar
Je t’aime à la folie le contraire serait fourbe
Et je vais épouser ta fleur avec mon dard.