Renaud de Hurlevent

L’heure des montres molles

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Nous nous sommes avancés dans le patio royal
Où le Maître narquois à l’arrière de sa Rolls
Roule des cailloux blancs sur ses cordes vocales
Avec un regard fou aux yeux de baby doll’s

Une rivière et un arbre se coulent entre les sièges
La voiture de vieux luxe empeste le moisi
Et là tu te demandes si ce n’est pas un piège
L’atmosphère est étrange tu es un peu saisie

Commence la balade dans le cerveau d’un homme
Au gré de ses semences de visions de génie
Ses arcs-en-feu mystiques et ses rages de gomme
Où n’est jamais très loin le trait de l’ironie

A l’heure des montres molles le temps se liquéfie
Et les plafonds s’envolent sur des murs improbables
Quand ta raison heurtée va te mettre au défi
De faire pousser des fleurs avec des langues de sable

Le sourire de Gala tellement ambigu
T’invite dans sa chambre d’un regard entendu
Mais ce n’est qu’un placard tant elle est exiguë
Une fraction de seconde et tout a disparu

Tu ressors sans boussole, la nuit s’est propagée
Tu n’as pas trop de mot mais un petit troquet
Tend ses chaises de bistro pour aller partager
Et boire pour se remettre de son estomaquée.

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