Renaud de Hurlevent

Quand l’aube fera feu

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Un air d’accordéon
Un dernier pour la route
Un battement d’éon
Aux portes de la soute

Chante moi ces péniches
Qui s’immolent à la mer
Fuyant les havres chiches
Des carcasses de fer

Arrache-moi les larmes
Pleuvoir mes yeux cernés
Il y a tant de vacarmes
Sous mes pupilles cornées

Engloutis-moi des bleus
Ourlant tes profondeurs
Et sur ton lit sableux
T’aimer encore une heure

Quand l’aube fera feu
Pour incendier la nuit
Je serai mort un peu
Je me serai enfui.

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